Les principes en naturopathie : le vitalisme

Le vitalisme nait en quelques sortes en opposition au mécanisme de Descartes (entre autres), qui compare le fonctionnement biologique du corps à un système complexe de tuyauteries. Le vitalisme décrit l'inexplicable du vivant, il défend que le vivant possède des forces vitales, propres à chaque tissu, à chaque cellules, permettant des processus d'adaptation, de cicatrisation, de croissance, de diarrhée salvatrice suite à l'absorption de toxines, d'homéostasie, de développement embryonnaire... Le naturopathe reconnait cette force d'auto-guérison de l'organisme, son objectif étant de l'accompagner.

La force vitale décrite par Paul-Joseph Barthez au cours du XVIIIe est en fait connue sous de nombreux noms selon les pays du monde : il s'agit du qi chez les japonais, du chi chez les chinois, du prana chez les indiens, de l'ankh chez les égyptiens, du pneuma chez les grecs, du vis medicatrix naturae pour Hippocrate (pouvoir guérisseur de la nature), etc. 

Pour tous cela représente le plein pouvoir d'auto-guérison du corps, par des moyens qui lui sont propres et inexplicables. Elle n'est pas l'âme : la force de l'âme et son impact sur le corps appartient plutôt au courant de l'animisme de Stahl. Ainsi, chaque cellule est vivante et pourvue de mouvements propres, d'un rythme propre, d'une puissance propre. Je tends à rapprocher cela à la notion de MRP (mouvement respiratoire primaire) en ostéopathie : tous les tissus du corps sont animés d'un mouvement propre signant leur bonne santé ou leur dysfonctionnement (en résumé), mouvement que l'ostéopathe ressent et 'écoute' en posant les mains, et qu'il peut notifier et jauger selon le rythme, la puissance ou encore la vitesse.

Le naturopathe se doit d'observer la force vitale de l'individu, humain ou animal, qu'il accompagne en consultation. Un organisme faible ne sera pas accompagné de la même façon qu'un organisme ayant une grande force vitale. Ainsi, avant de proposer une thérapeutique à un individu ayant une faible vitalité, il vaudrait mieux soutenir son organisme pour restaurer cette vitalité à un seuil optimal, avant de passer à l'accompagnement pur de la problématique. 

Le vitalisme

Universalité du vitalisme

Place du vitalisme dans la naturopathie